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UN AN AVANT – journal paysan

« Je ne suis sans doute pas à ma place, mais ça semble être celle qui me convient le mieux. »

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UN AN AVANT – journal paysan

Étiquette : vie simple

Animal social – 10

8 décembre 2017

Je revendique le besoin de créer, tout en sachant en mon for intérieur qu’avec un peu de discipline, on peut se défaire de certains besoins. Mais ceci est un besoin qui participe à me forger une identité. Une identité pas banale, qui m’autorise dès lors à n’en dévoiler guère plus pour me sentir digne d’intérêt. Et j’ai beau constater qu’en vérité ça ne sert à rien, que sans doute je ne trompe personne car n’est digne d’intérêt que celui qui se dévoile un peu (moi, je ne sais me livrer par la parole qu’en tout petit comité, et ce n’est pas tous les jours qu’on s’y trouve, et encore faut-il que l’envie y soit, qu’une certaine écoute existe…), j’ai beau constater que la plupart des gens que je croise ou côtoie voient au-delà des apparences (et que ceux qui ne le font pas sont des casse-bonbons sans vraie curiosité), je m’obstine à vouloir créer.

J’écris et je dessine, aussi, parce que c’est confortable, parce que je suis seul au-dessus de ma feuille, parce que je ne le montre que si je veux, que quand je veux, qu’à qui je veux. Que je désire qu’une production reste invisible et elle le restera. Il va de soi que la chose n’est guère – ou que très rarement – possible dans le cadre de mon activité de paysan.

Je dessine et j’écris parce que diverses amitiés m’attachent à cet univers, et que je ne peux m’aviser de la création dont font preuve ces amis, sans que ça me titille aussi un peu à mon tour.

Je crée, enfin, parce que je peux me le permettre, que l’entreprise fait vivre son couple, et que tout en sachant les investissements indispensables (en argent et en temps de travail) à la bonne marche de l’affaire sur le long terme, je n’ai pour le moment pas le couteau sous la gorge. Mais ça ne durera peut-être pas, et je rêve parfois de ne m’être jamais épris des histoires. Je me fantasme une vie tellement plus simple alors.

Auteur zazarPublié le décembre 8, 2018octobre 15, 2018Catégories Animal socialMots-clés création, expression, vie simple

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Avant-propos

Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est en cours de publication ici : https://grandpapier.org/balthazar-kittler-sagnol/ . Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.

Note d’intention

Il y a les journaux intimes et il y a les reportages. Entre les deux, bien souvent, un monde.

Les sujets de la bio et de la petite paysannerie sont aujourd’hui prétextes à bien des descriptions positives, de l’extérieur comme naturellement de l’intérieur.

Je n’ai pas spécifiquement voulu aller contre ça, mais je ne me vois pas me raconter sous forme d’hagiautobiographie. Aussi, de la valeur de mes actions et des intérêts de mon activité paysanne et de ma vie rurale, j’aurai forcément une approche toute en nuances.

Par ailleurs il ne sera question d’agriculture qu’en filigrane. Si je peux être qualifié d’agriculteur – mon statut social -, c’est le paysan qui s’exprimera ici : celui qui vit au pays, qui y travaille, qui travaille avec et qui travaille le paysage. Voilà d’où je m’exprimerai, ce qui ne m’empêchera pas de parler aussi de ce qui n’a rien à voir.

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