16 novembre 2018
Ils ont beau être chics – ou tout du moins cleans – de la tête aux pieds, c’est en ville, loin de la nature, que l’animalité des humains me semble la plus évidente : troupeau sans berger canalisé par les escalators et s’agglutinant dans la gare ferroviaire aux points de distribution de nourriture et aux radiateurs verticaux pour assouvir leurs instincts les plus élémentaires.
Comment dès lors s’étonner qu’en animaux d’élevage, ces humains-là n’en finissent plus de développer une forte empathie pour les autres bêtes élevées – le terme, certes impropre, serait à revoir -, elles, par les humains ? Et l’anthropomorphisme d’aller bon train, terreau d’une doctrine de notre époque, le véganisme, coupée d’une partie progressiste du réel – l’agroécologie paysanne – qui est à l’écoute de la nature des bêtes et qui, si la société s’articulait autour de ses pratiques, serait générateur de libération humaine (au moins un peu).