Plantes, compagnes – 3

20 octobre 2017

Celles qui enrhument.

Les graminées fourragères me taquinent au printemps, me rendent les journées plus ou moins éprouvantes pendant environ trois mois, et puis un peu tous les jours le reste de l’année quand je les manipule sèches et en bottes pour nourrir mes animaux de ferme herbivores. Rien que de très commun pour du foin. Rien de bien handicapant, même pour un paysan.

Plus insolite, je réagis aussi, et parfois fortement au contact avec les plants de tomates. Lors d’une taille un peu poussée sur mes quelques deux cents spécimens, je peux engorger de sécrétions nasales jaune vif fort liquides, en un rien de temps, tout un paquet de mouchoirs en papier. Du pollen ou de la sève, qui me laisse une croûte brune sur les doigts (convertissable en jus jaune fluo au lavage des mains), je n’ai clairement identifié l’agresseur. Et personne pour m’y aider, car je me trouve bien esseulé face à ce tout petit mal en forme de gag qui semble m’avoir pris pour tête de turc.

En nature – 2

21 avril 2017

L’espace d’un instant, choisir de ne pas forcément le subir, s’y mettre à l’écoute et se surprendre à l’apprécier, mon rhume des foins, quand l’éternuement fait mine de se présenter, et recule, et s’annonce de nouveau, pour mieux renoncer, avant de… Non. L’occasion d’une pause, et la bulle de ma concentration qui m’entoure, de se dégonfler. Et la nature environnante (sauvage ou cultivée) de m’accueillir en son sein. On fait corps, et je ne peux que constater que ça arrive trop rarement.