Le métier – 7

6 février 2018

Quittons le pays de la récolte des algues, de la culture de l’artichaut et surtout du chou-fleur à perte de vue, pour retrouver la verdure qui est la mienne sur mes 2000 m2 de jardinage professionnel. Oublions un certain hangar aux 10 tracteurs clones, et glissons la main dans la fourrure d’hiver de ma machine agricole nourrie au foin. Pensons encore un peu à cette flore – et ces agriculteurs – sans vrai repos sous le climat tempéré du bord de mer, et jouissons ici que les plantes soient encore endormies pour me laisser à moi, paysan un peu fainéant, le temps d’atterrir.