27 mai 2018
Un dimanche paysan, avant la pluie…
Récolter le thym en fleur sur cette veine calcaire un peu plus haut dans la vallée. Admirer, au hasard d’une touffe d’herbe, une cousine de la mante religieuse, fascinante licorne aux antennes de papillon de nuit. Aménager un séchoir de fortune sur le sol de la chambre à BD.
Récolter les fleurs de sureau bien odorantes pour en faire du sirop. Rentrer les bras et les lunettes jaunes de pollen.
Récolter les cerises clairsemées dans le grand arbre, plutôt avare cette année. Trier la récolte, que le ver de la mouche Suzuki a tout juste commencé à attaquer. Faire quelques bocaux avec les bien mûres. Trop en manger, et reconnaître l’odeur corsée des pets de cerise dont je me fais une spécialité chaque année (tout va bien tant qu’elles ne sont pas trop sucrées…)
Greliner un bout de terre, virer quelques topinambours qui se tapent l’incruste, et y repiquer une garnison de laitues. Y adjoindre quelques fleurs, et entre les courgettes aussi.
Biner entre les autres laitues, et autour des choux. Écraser quelques punaises entre ses doigts. Pester contre l’oxalis qui envahit le début du rang.
Grappiller les fraises mûres au passage, même sans envie véritable.
Renoncer à planter concombres et supplément de poivrons.
Rejoindre son lit le dos bien échauffé, ça faisait longtemps…