Chère lectrice, cher lecteur – 2

25 décembre 2017

Pardonne-moi si ça m’échappe, pardonne-moi s’il m’arrive de me laisser aller une fois, moi aussi, comme cela se fait un peu partout, à parler de la protection de l’environnement : cette notion hypocrite qui semble avoir été pensée sur mesure pour qu’on oublie que si la nature est en danger ça nous regarde assurément puisqu’elle ne fait pas que nous environner ; puisque même s’il serait idiot de nier que la culture fait de nous des êtres humains, nous sommes néanmoins – oserais-je dire avant tout ? – partie intégrante de la nature. Merci par avance de ton indulgence en cas d’écart par inattention de ma part.

Mais s’il te plaît, si au grand jamais je devais, ne serait-ce qu’une fois, en appeler à sauver la planète ou bien, pire, le climat (!), ne me rate pas. Prends ta plus belle plume et (comme je ne doute pas que tu le fasses déjà à destination de tous les journalistes paresseux qui manient les lieux communs plus ou moins rationnels comme Trump tweete ses trucs toc) trempe-la dans l’encre de ta vindicte la plus légitime pour me condamner illico presto à la damnation sur terre pour les semaines des semaines, amen.

Bien à toi.