1er mars 2018
Ah qu’il est doux de voir tomber la neige, quand elle ne rime pas avec tracas. Bien rentré de ma virée commerçante, poussé sur les routes pour rien d’autre dans l’immédiat, je peux à loisir savourer le spectacle… Avant que ne me rattrape l’urgence de déblayer le dessus des deux serres – à trois reprises en 24 heures, jusqu’au cœur de la nuit – d’un poids qui pourrait vite s’avérer hasardeux.
C’est un abri pour les ânes des randonneurs d’été qui aura finalement fait les frais de l’épaisse couche de neige fraîche en s’écroulant sur lui-même. Je l’ai vu venir, impuissant à le libérer du lourd manteau blanc qui fragilisait l’édifice de conception maison, et y interdisait de fait toute tentative raisonnable de déneigement.
Une construction tombe, un agneau se dresse. Entre gel sévère – la nuit d’avant – et flocons par milliers, une brebis a comme bien souvent choisi des conditions climatiques extrêmes pour mettre bas (elles aiment aussi la pluie battante). Y a-t-il instinct, pulsion, intention ? Quoi qu’il en soit, le pitchou, s’il survit à ça, c’est un fait, part du bon pied.