3 mai 2017
Ils sont drôles, ces gens du coin. Ces gens qu’on sait chasseurs par exemple, ou juste pas de notre monde, mais avec qui l’on peut parler au détour d’un chemin avec le sentiment qu’il ne manque pas grand-chose au fond pour s’entendre sur l’essentiel, ou qu’en tout cas le respect mutuel est prégnant. Et puis on les recroise, ils sont avec un autre, des autres. D’autres avec qui l’on pourrait sans doute également avoir le même rapport en tête à tête. Mais là, pourtant, tout change, nos bonshommes se renferment : voix obstruées, regards fuyants, mains molles, plus de familiarité qui tienne, étanchéité des mondes. Voilà. Ils sont drôles.