31 décembre 2018
Ils m’ont accompagné en 2018 :
Le jeune chat qui vient chier dans la tranchée fraîche où je sème mes haricots et qui, après que je l’ai chassé, que j’ai évacué la crotte et rebouché la tranchée, revient, lui, reboucher son trou qu’il n’y a pourtant plus à reboucher – soit regratter et déterrer en partie les semences -, soucieux de mener à bien l’intégralité de sa tâche domestique.
Les oiseaux par dizaines, perchés sur la grande enseigne du grand supermarché, comme une touche de poésie publicitaire. Mais les oiseaux saboteurs qui chient sur les clients qui passent sous l’enseigne au moment d’entrer dans la galerie marchande.
L’araignée touchante d’un matin d’automne pluvieux qui, alors qu’il n’y a personne d’autre pour le faire, me remonte le moral un instant, me fait sourire avec sa danse de l’enroulement de mouchelette en fil collant sur fond de musique de J. S. Ondara qui passe à la radio.
L’âne, qui aime courir derrière ma voiture quand je la descends près de la maison par le chemin cabossé qui passe dans son parc… Au moment de faire demi-tour pour reculer vers la maison, je l’ai en général semé, mais le temps de faire la manœuvre, le revoilà, qui m’empêche de reculer en se tenant derrière l’auto, puis en se roulant par terre – si je n’ai pas reculé assez vite pour le chasser, et assez doucement pour ne pas le cogner. L’âne, qui cette fois-ci a fait si vite entre le moment où je l’ai perdu de vue en descendant et le moment où j’ai manœuvré, que lorsque je reculais, il s’ébattait déjà dans la poussière à terre, hors de mon champ de vision. Ça a fait blong quand je l’ai heurté et je n’ai pas tout de suite compris ce que c’était. J’en ai frémi en le découvrant qui se relevait – tout à coup rudement pressé de me laisser la voie libre -, puis ri de bon cœur quand j’ai constaté que ce grand comique n’avait pas de plaie et ne boitait aucunement.
Tant d’autres, de près ou de loin, qui font que le quotidien est plus riche, la vie plus complexe et savoureuse…