Motifs d’émotion – 1

24 avril 2017

Vivant en ville, oeuvrant à mon compte, j’étais entre autres une addition d’addictions (aux fictions en images, principalement) et de frustrations (sexuelle et sociale en premier lieu). Je ne travaillais en fin de compte pas beaucoup. Ici certaines addictions subsistent (les histoires restent un doudou) mais le travail et la vie en couple m’empêchent de m’y perdre. Ici les frustrations ont changé de nature, a priori moins dommageables, loin des exubérances – au fond bien conformistes et ressemblantes – de la vie sociale urbaine. Caché, et occupé, et aimé, il me faut être a minima pour que se dessine l’équilibre subtil qui fait mon existence la moins intranquille possible. Là, l’équilibre s’esquisse seulement peut-être, tandis que je dessine bien peu, que je crée comme un voleur…