Moi, citoyen – 6

21 juin 2017

L’affaire semble entendue, il faudrait, pour être heureux, savoir écouter ses désirs (et leur obéir). Moi, je ne crois pas aux désirs, autrement que comme construction – plus ou moins consciente. Dès lors, avant d’envisager les écouter, il s’agirait d’y croire. Moi, je crois aux occasions avant tout, comme préalable au désir suscité, à l’envie qui naît, au besoin qui se crée, au projet qui prend forme, notions toutes également valables suivant le contexte, et que certains, cherchant le clivage, opposent pourtant. Moi je crois que l’attention portée aux occasions déplace la question du désir, replace celle de la richesse sous un éclairage moins futile, nous rend créatifs et ainsi sans doute plus attentifs à nous-mêmes fabriquer de l’occasion pour autrui. Mais c’est une forme de travail, et qui n’a de sens, qui n’est constructif, qui voit loin, que s’il implique les autres. L’affaire est entendue, pour la recette toute faite, une fois de plus, on repassera.