La pluie, le beau temps – 3

22 juin 2018

L’été, cette année, prend acte du calendrier qui dans les textes le fait débuter au solstice et il distille sa chaleur plus tard que d’habitude. Alors que je cours en tous sens, poussé à galoper par l’imminence de l’ouverture du camping et d’une table d’hôte quasi quotidienne, et les multiples détails à régler pour cela, et le jardin qui demande grande attention, il me faut également penser à m’adapter à cette chaleur en adoptant en express le rythme quotidien qui permet de survivre au climat méditerranéen estival : les premières siestes sont bienvenues quand la cagne nous pousse à nous cacher derrière les volets, mais je dois reconnaître qu’avancer soudainement le lever de presque deux heures, pour accumuler la fraîcheur de potron-minet, est de prime abord une petite épreuve pour le couche-tard que je suis (et que je contrarie moins en hiver). Un jour – ou un soir -, il me faudra sans doute me pencher sur les raisons qui font que j’ai le sentiment de ne jamais avoir assez fait de mes journées, qui me font les étirer le plus tard possible.