30 août 2017
C’est par acquit de conscience que je fais la chasse aux trous de sangliers dans la clôture du parc des moutons. D’une part, j’aurais beau en rapiécer certains, les sauvages ouvriront toujours de nouveaux passages ; d’autre part il est fort probable que les moutons, tellement habitués à emprunter sans cesse les même chemins – et par là même à délaisser bien des endroits potentiellement nourriciers de leur grand territoire –, ne remarquent jamais qu’il leur est offert là clef en main des possibilités d’escapades affolantes. Tant mieux pour eux, peut-être, qu’un rien affole déjà. Et j’ai beau jeu moi-même, sans doute, de m’en moquer, leur ressemblant un peu sur ces traits de caractère.