En nature – 5

23 décembre 2017

La disparition de nombreux insectes peut être considérée comme un bienfait par les automobilistes qui n’ont plus à nettoyer leur pare-brise régulièrement des bestioles qui s’y écrasent. Aussi peuvent-ils rester la tête dans le guidon, radio sensations à fond, sourds à ce que signifie vraiment l’absence de ces importuns salisseurs quant à l’état dans lequel l’humain met la biodiversité.

Pendant ce temps, dans mon trou sauvage et cultivé, je savoure la poésie de ces nuées de moucherons qui, dans la lumière rasante du soleil d’hiver, forment un ballet lumineux discret ; qui semblent, dans un tout autre registre que le colibri pompier cher à Rabhi, faire leur part, mais d’esthétisme. En ville, restent, pour les automobilistes – et les autres – les décorations de Noël.