Moi, citoyen – 19

2 juin 2018

Le bio a bonne presse, mais la presse semble ne pas percuter que les produits bio sont, comme leur dénomination l’indique, les produits de quelque chose, et que cette chose c’est l’agriculture bio. C’est flagrant quand cette presse relaie sans grande distance un des arguments gouvernementaux qui voudrait qu’on n’interdise pas le glyphosate sous trois ans au prétexte qu’il n’y a pas encore d’alternatives à son usage… Alors même que l’agriculture biologique parvient à s’en passer. La scélérate FNSEA est à la manœuvre – pour le compte des industriels du secteur – qui fait tout pour contrarier la prise de conscience populaire et les nécessaires actions politiques à même de braquer les projecteurs sur toutes les autres molécules dégueulasses qu’on ose répandre dans les cultures et la nature, envers et contre toute éco-logique en phase avec la conscientisation à l’œuvre aujourd’hui.

« Faisons confiance aux agriculteurs » ânone le gouvernement, se posant en figure paternelle compréhensive pour se justifier de ne pas avoir légiféré sur la question. Chiche pour la confiance alors, et mort aux lois, police nulle part, amour pour tous, anarchie douce ? Non, pour les choses sérieuses, l’État veille… Mais ici il n’est question que de la nature (c’est à dire tout – ou presque -, c’est-à-dire nous, à qui le dites-vous ?).