Activités du moment – 8

16 septembre 2018

Ne plus laisser grossir les concombres, et les agrémenter en cornichons aigres-doux.

Mettre le chou à lacto-fermenter (choucroute) avec ail, oignon et cumin.

Vendanger les treilles, fabriquer la cartagène (apéritif local), pasteuriser ce qui reste de jus.

Faire du vin de feuilles de pêcher, et un essai avec des feuilles de cerisier (plus très parfumées).

Jouer avec les couleurs des tomates (jaunes, roses, vertes, oranges, noires, rouges) que je mets en bocaux : ils serviront pour cuisiner sur les foires et y décoreront efficacement le stand.

Modeler un paysage par le débroussaillement et le façonnage d’andains – ces digues organiques anti-érosives – avec les branchages et buissons coupés.

Se découvrir une forte allergie d’automne quand j’arpente les jardins au milieu des nombreuses adventices montées en graines.

Admirer la robe magnifique des frelons asiatiques qui butinent le compost, tout en s’inquiétant quelque peu de la présence par dizaines de ces serial killers d’abeilles.

Se languir de nouveau de la pluie alors qu’on récoltait des champignons en août.

Effectuer des voyages de paille et luzerne en camionnette pour économiser les services d’un transporteur. Se lamenter sur le bruit du pot d’échappement en voie de pourrissement.

Subir un contrôle pour l’Agriculture Biologique un poil plus poussé que d’habitude.

S’autoriser, ma compagne et moi, sans doute au regard de notre départ prochain, plus de sorties qu’à l’accoutumée.

Redécouvrir le plaisir de danser une grosse partie de la nuit, éméché juste comme il faut.

M’essayer à la force à tondre (gros ciseaux) en ne coupant que des surplus de laine qui pendent aux flancs et au cul des moutons : ne pas trop les dénuder quand l’hiver s’en vient.

Activités du moment – 7

5 juin 2018

Récolter des bouscasses de châtaignier en terrain périlleux.

Semer, repiquer, planter, désherber, éclaircir, biner, butter, pailler.

Ne pas avoir à irriguer, sauf dans la serre.

Faire la coupe de printemps aux murettes des jardins des ronces qui y prennent leurs aises.

Se croire sous les tropiques en observant la végétation boostée par les précipitations.

Se croire en automne par le climat, et trouver quelques bolets. Devoir faire avec le passage précoce des mouches de fermentation dans le seau de compost de la cuisine.

Enlever le pourri dans les fraises avant de les manger.

Faire un passage préventif de bouillie bordelaise dans les plants de tomate. Les tuteurer avec piquets de châtaignier et ficelles à ballots.

Semer des laitues, repiquer le semis précédent, biner la plantation d’avant, déguster les premières feuilles de la première de l’année.

Aller échanger mes plants légumiers en surplus contre quelques fleurs et plantes aromatiques à la matinée Troc des plants du coin.

Distribuer leurs plants d’oignons doux à ceux qui s’étaient joints à ma commande.

Découvrir seulement aujourd’hui un de nos arbres fruitiers et goûter pour la première fois les mini-fruits de cette espèce. Apprécier l’amélanchier.

Changer la bâche du tunnel d’abri à foin et à migou (fumier de moutons en estive).

Se pencher plus sérieusement sur la protection du terrain contre les incendies. Racheter une lame de débroussailleuse.

Casser la chaîne de mon élagueuse quand je me décide enfin à tailler la haie de charmes qui fait de l’ombre aux petits fruits.

Avancer encore un peu le travail entamé sur la clôture lors de la journée solidaire.

Commencer à remonter l’abri pour les ânes qui s’est écroulé cet hiver, avec mes belles nouvelles bouscasses, et mon père.

Se mettre en quête de foin car mon fournisseur habituel s’est fait rincer sa récolte.

Se rendre compte, aux trous dans les feuilles des plants de tomates, qu’il a (légèrement) grêlé quand j’avais le dos tourné, ou les yeux fermés.

Continuer à recevoir et à éplucher distraitement le Midi Libre, bien que ma compagne n’en soit désormais plus la correspondante locale.

Lire une nouvelle de Gébé à la soirée scène ouverte du premier vendredi du mois, dans un mas d’une commune voisine.

Chanter en travaillant, et se demander, vu le plaisir que j’y prends, quand j’aurai le cran de m’entraîner vraiment, et de proposer mon récital aux ouïes d’autres êtres vivants – bipèdes notamment – que ceux qui peuplent mes jardins.

En chiffres – 1

28 août 2017

116 larves de doryphores écrasées.

23 brouettes de fumier mises à composter.

12,76 kilos de figues récoltées.

1 aller-retour au captage du ruisseau, 5 ou 6 sangliers dans les environs.

158 salades repiquées.

4 litres de confipote de figues et 4 litres de compote de pommes stérilisés.

14 arrosoirs versés sur la gueule des araignées rouges parasitant les plants de tomates (pénurie d’eau pour continuer).

1 ou 2 coups de fil repoussés (peut-être 3).

27 plants de maïs coupés, pour nourrir 2 ânes.

Activités du moment – 1

25 juin 2017

Sangler le poulailler qui se fissure.

Chercher des copeaux à la scierie pour les toilettes sèches.

Monter le tee-pee tant bien que mal.

Héberger et nourrir un groupe de fous de papillons en sortie d’observation.

Fabriquer et boire de nouveau du kéfir de fruits.

Semer les haricots, pailler les patates et les courges.

Surprendre les sangliers le soir, proche de la maison.

Maudire les sangliers, vandales de plants de caseilles, de clôtures, de murettes, d’emplacements de camping.

Manger la première tomate (précoce !)

Admirer la croissance à l’oeuvre dans tous les stades d’évolution des têtards vers les grenouilles.

Redécouvrir le plaisir des douches quand le corps poisseux et les jambes crasseuses nécessitent vraiment rinçage.

Savourer la nécessaire sieste journalière, quand la chaleur empêche toute activité extérieure.

Refaire un tuyau avec des bouts de tuyau.

Se sentir africain en attendant la pluie.