16 novembre 2018
Ils ont beau être chics – ou tout du moins cleans – de la tête aux pieds, c’est en ville, loin de la nature, que l’animalité des humains me semble la plus évidente : troupeau sans berger canalisé par les escalators et s’agglutinant dans la gare ferroviaire aux points de distribution de nourriture et aux radiateurs verticaux pour assouvir leurs instincts les plus élémentaires.
Comment dès lors s’étonner qu’en animaux d’élevage, ces humains-là n’en finissent plus de développer une forte empathie pour les autres bêtes élevées – le terme, certes impropre, serait à revoir -, elles, par les humains ? Et l’anthropomorphisme d’aller bon train, terreau d’une doctrine de notre époque, le véganisme, coupée d’une partie progressiste du réel – l’agroécologie paysanne – qui est à l’écoute de la nature des bêtes et qui, si la société s’articulait autour de ses pratiques, serait générateur de libération humaine (au moins un peu).
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
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