12 octobre 2018
Peu de choses m’agacent autant que les personnes pour qui chaque découverte, chaque interaction avec autrui, est une occasion de ramener, par coïncidence, comparaison ou juste comme ça, les choses à elles, de mettre un projecteur sur leurs connaissances, leur vécu. L’élément féminin du couple qui va garder la maison et le domaine en mon absence est l’une de ces intranquilles égocentriques qui ne me tranquillise pas non plus tant elle semble peu à même d’écouter les directives. Par bonheur, il y a son jeune – et en apparence moins érudit – concubin…
Et par bonheur également, je suis lucide sur mon niveau ô combien élevé d’exigence à l’heure de laisser à ceux dont je ne peux que voir les défauts en premier lieu la responsabilité de mon irremplaçable lieu de vie. Ça ne me rend pas forcément moins inquiet, mais je m’évertue à ne pas trop le montrer, puisque l’inquiétude en tout état de cause a bien peu de chance de générer de la sérénité que demande tout exercice de responsabilités.
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
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