8 octobre 2018
Peu de choses m’inquiètent autant que les « t’inquiète » proférés nonchalamment par des gens qui justement m’inquiètent. L’élément masculin du couple qui va garder la maison et le domaine en notre absence est un de ces rassurants contre-productifs. Heureusement qu’il y a sa compagne… Mais il en faudrait considérablement plus pour que je daigne laisser sans boule au ventre mon si précieux lieu d’existence et de subsistance, mon précieux vulnérable aux diverses intempéries, au gel, au feu, mon précieux brinquebalant qui me laisse rarement souffler plusieurs mois sans m’offrir quelque problème matériel qu’il n’est déjà pas toujours évident de résoudre quand on connaît le lieu. Alors pour monsieur t’inquiète et sa compagne ?…
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
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