Activités du moment – 8

16 septembre 2018

Ne plus laisser grossir les concombres, et les agrémenter en cornichons aigres-doux.

Mettre le chou à lacto-fermenter (choucroute) avec ail, oignon et cumin.

Vendanger les treilles, fabriquer la cartagène (apéritif local), pasteuriser ce qui reste de jus.

Faire du vin de feuilles de pêcher, et un essai avec des feuilles de cerisier (plus très parfumées).

Jouer avec les couleurs des tomates (jaunes, roses, vertes, oranges, noires, rouges) que je mets en bocaux : ils serviront pour cuisiner sur les foires et y décoreront efficacement le stand.

Modeler un paysage par le débroussaillement et le façonnage d’andains – ces digues organiques anti-érosives – avec les branchages et buissons coupés.

Se découvrir une forte allergie d’automne quand j’arpente les jardins au milieu des nombreuses adventices montées en graines.

Admirer la robe magnifique des frelons asiatiques qui butinent le compost, tout en s’inquiétant quelque peu de la présence par dizaines de ces serial killers d’abeilles.

Se languir de nouveau de la pluie alors qu’on récoltait des champignons en août.

Effectuer des voyages de paille et luzerne en camionnette pour économiser les services d’un transporteur. Se lamenter sur le bruit du pot d’échappement en voie de pourrissement.

Subir un contrôle pour l’Agriculture Biologique un poil plus poussé que d’habitude.

S’autoriser, ma compagne et moi, sans doute au regard de notre départ prochain, plus de sorties qu’à l’accoutumée.

Redécouvrir le plaisir de danser une grosse partie de la nuit, éméché juste comme il faut.

M’essayer à la force à tondre (gros ciseaux) en ne coupant que des surplus de laine qui pendent aux flancs et au cul des moutons : ne pas trop les dénuder quand l’hiver s’en vient.

Auteur : zazar

Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.