16 septembre 2018
Ne plus laisser grossir les concombres, et les agrémenter en cornichons aigres-doux.
Mettre le chou à lacto-fermenter (choucroute) avec ail, oignon et cumin.
Vendanger les treilles, fabriquer la cartagène (apéritif local), pasteuriser ce qui reste de jus.
Faire du vin de feuilles de pêcher, et un essai avec des feuilles de cerisier (plus très parfumées).
Jouer avec les couleurs des tomates (jaunes, roses, vertes, oranges, noires, rouges) que je mets en bocaux : ils serviront pour cuisiner sur les foires et y décoreront efficacement le stand.
Modeler un paysage par le débroussaillement et le façonnage d’andains – ces digues organiques anti-érosives – avec les branchages et buissons coupés.
Se découvrir une forte allergie d’automne quand j’arpente les jardins au milieu des nombreuses adventices montées en graines.
Admirer la robe magnifique des frelons asiatiques qui butinent le compost, tout en s’inquiétant quelque peu de la présence par dizaines de ces serial killers d’abeilles.
Se languir de nouveau de la pluie alors qu’on récoltait des champignons en août.
Effectuer des voyages de paille et luzerne en camionnette pour économiser les services d’un transporteur. Se lamenter sur le bruit du pot d’échappement en voie de pourrissement.
Subir un contrôle pour l’Agriculture Biologique un poil plus poussé que d’habitude.
S’autoriser, ma compagne et moi, sans doute au regard de notre départ prochain, plus de sorties qu’à l’accoutumée.
Redécouvrir le plaisir de danser une grosse partie de la nuit, éméché juste comme il faut.
M’essayer à la force à tondre (gros ciseaux) en ne coupant que des surplus de laine qui pendent aux flancs et au cul des moutons : ne pas trop les dénuder quand l’hiver s’en vient.