25 juillet 2018
La noblesse végétale est portée aux nues. On encense le perfectionnement de la manière d’être au monde des plantes, en interaction, aussi modeste et lente qu’idéale, avec les autres règnes, les éléments, le climat. On admire leur résilience, on les respecte plus que tout in fine. Et, in fine, et à de rares exceptions près, on a adhéré au parti pris dit légumiste, on s’est rangé derrière son idéologie, on a adopté ses pratiques. On ne mange plus de végétaux. Seulement de la viande, de la chair animale, des os, des boyaux, des carapaces, des embryons plus ou moins développés. Et avant tout, s’il vous plaît, de la chair humaine, produit comestible de cette sous-espèce arrogante qui, en ne pensant qu’à elle seule, c’est un comble, a créé pendant le XXème siècle et parachevé pendant le XXIème les conditions de son extermination quasi totale. Les survivants n’ont désormais pour but que de ne le demeurer le temps qu’il n’y en ait plus d’autres.
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
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