En chiffres – 4

14 juillet 2018

Une recette pour de bonnes gambettes – étape 1 : de 5h52 à 9h07 le matin.

Deux ingrédients : minimum 1383 pas (P) d’une moyenne de 62cm chacun + dénivelé grossièrement estimé, détaillé en mètres linéaires : positif (D+, total cumulé : minimum 40m), négatif (D-, total cumulé = total cumulé D+) ou nul (DN).

(À adapter selon situation géographique et activités, improvisation tolérée, voire recommandée.)

Aller nourrir et abreuver les moutons, de préférence avant qu’ils ne commencent à réclamer (et à réveiller les campeurs qui ne sont pas loin et les hôtes en chambre qui couchent la fenêtre ouverte) – P57, D+6.

Aller contrôler la porte de clôture bricolée la veille pour s’assurer que les sangliers ne s’y faufilent plus – P81, D+1.

Aller nourrir les ânes dans l’écurie du bâtiment agricole – P95, DN.

Aller à l’évier de la caravane pour débrancher l’asperseur mis pour la nuit sous les actinidias qui commençaient à faire la tête après trois semaines sans pluie (faisant suite à un printemps particulièrement humide, contraste visiblement violent pour cette plante) – P129, D-2.

Aller vérifier sur place l’effet de cet arrosage nocturne sur le sol et le végétal – P56, DN.

Retourner au bâtiment agricole, chercher un outil (sans le trouver) sous l’appentis – P143, D+2.

Passer sur le parking fermer la porte du vieux four recyclé en zone de gratuité, car le temps fait mine de vouloir tourner à la pluie et que les livres qui se trouvent parmi les objets souffriraient certainement d’être mouillés – P33, DN.

Se rendre dans le cabanon à l’entrée des jardins en quête de l’outil non dégoté précédemment (en vain à nouveau) – P129, D+7.

Descendre sur la plus basse des cinq terrasses de culture pour modifier un des branchements d’irrigation – P64, D-8.

Sauter par-dessus la clôture non loin et retourner au parking pour y manipuler la vanne de partage de l’eau entre l’arrosage des jardins et la consommation domestique – P88, D+1.

Retourner à la maison pour chercher un sachet de semences, y prendre deux sacs-poubelle pour le recyclage au passage – P108, D-7.

Prendre le chemin du parking, mais s’arrêter en route – P42, D+4.

Retourner à la maison au cas où l’outil convoité y serait. Ne pas le trouver mais emporter un panier et des lettres à poster – P38, D-4.

Remonter en s’encombrant au passage des poubelles laissées sur le bord du chemin, et aller les déposer dans le coffre de la voiture au parking – P113, D+9.

Mettre le courrier dans un sac plastique qui pend à la boîte aux lettres pour signifier au facteur qu’il peut emporter ces missives à expédier – P7, DN.

Retourner sous l’appentis du bâtiment agricole et finalement y trouver l’outil fameux – P31, D-1.

Remonter au cabanon de jardin l’y ranger en vue d’une utilisation prochaine – P125, D+7.

Aller dans la serre d’à côté faire un semis en pépinière – P11, DN.

Aller dans le bois au-dessus des jardins pour déféquer – P33, D+3.

Revenir, et s’arrêter sur le chemin pour profiter un instant en solitaire du silence et de la fraîcheur matinaux en admirant ce paysage pourtant si familier – P27, D-3.

Retourner aux jardins et les arpenter, y faire quelques travaux et récoltes, échanger un instant avec les vovos quand ils arrivent – P et D non communiqués.

Sur le retour pour la maison, rentrer dans le parc de nuit des moutons et aller leur ouvrir le portail d’accès vers l’écurie – P193, D-9.

Retourner à la maison pour prendre le petit déjeuner avec compagne et vovos – P95, D-6.

Auteur : zazar

Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.