13 juin 2018
Il y a eu l’année où les sangliers ont bouffé tout un rang de salades. Ça me rendait malade de devoir servir pendant un temps aux hôtes de la table des laitues achetées, aux formes banales et à la saveur standard, toutes bio qu’elles étaient.
Il y a eu l’année où les melons ont chopé une saloperie, et l’ont transmise au rang de courges adjacent. Il a fallu passer l’été à leur couper les feuilles à mesure que la maladie les gagnait.
Il y a eu l’année où j’avais placé les concombres en bout de rang. L’arrosage par tuyaux micro-poreux, qui se fait moins généreux au bout de 40 ou 50 mètres, les a rendus amers, et les amateurs de chair douce, croquante et aqueuse (dont je suis), s’en sont trouvés fort désappointés.
Il y a eu l’année où j’ai acheté des tomates pour faire nos conserves parce que les araignées rouges étaient en train de décimer ma plantation. Et puis il a bien plu et elles ont disparu. J’ai eu une récolte d’automne finalement plus qu’honorable.
Il y a eu l’année (n’était-ce pas la même ?) où mon fournisseur de plants d’oignons les avait ratés. Je me suis rabattu en catastrophe sur l’usine à plants bio de la région. J’ai eu mes plants tard, et petits. Même en repoussant la récolte aussi tard que possible, une grande partie avait encore bien de la fane, qui n’a pas pu sécher correctement ensuite.
Il y a eu l’année dernière, dont j’ai déjà un peu évoqué l’été mouvementé, qui a finalement été principalement nuisible aux poivrons.
Il y aura cette année, et impossible de savoir ce qu’elle nous réserve, à admirer le jardin naissant, relativement similaire – à quelques jours et quelques nuances près – à un bébé jardin des autres années.
(Mais, c’est quoi ces taches sur les plants de concombres ?… Et de patates ??)