5 juin 2018
L’exploit, oui, mais qu’il profite aux nôtres (glorifier un migrant qui sauve un de nos enfants, mépriser ou ignorer ceux qui bravent la Méditerranée dans des conditions terribles).
L’exploit, oui, mais pas sans compétition (donner en exemple des sportifs stars plutôt que, par exemple, les anonymes qui font l’effort d’être à l’écoute des autres en muselant leur ego).
L’exploit, oui, mais imputable à quelqu’un (conception de nouveaux objets de consommation, d’œuvres d’art, de spectacles, quand la nature est déjà si riche de toute sa diversité, ses complémentarités, son évolution, sa résilience, son esthétique ; motifs d’émerveillement et d’étude renouvelés).
L’exploit, la came des premiers de cordée (qui le font) comme des plus humbles (qui l’admirent). L’exploit visible, l’exploit ostensible, l’exploit qui épate, qui repousse les limites. Mais c’est qui qu’on exploite au nom de l’exploit ?
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
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