3 juin 2018
De notre relation à la voisine, ma compagne fait une analyse différente de la mienne. Devant l’empressement de la jeune femme, quand nous la visitâmes, à rappeler sa formation de paysagiste et ses compétences en matière horticole, ma compagne a lu un fort désir de reconnaissance… De reconnaissance d’autre chose que des apparences d’une vie en maisonnette-cabane sous le signe des petits boulots, des galères d’argent et de la fumette. De fait, c’est s’adonnant à cette dernière activité que nous les trouvons le plus souvent, elle et son compagnon, quand nous passons les saluer. Et, c’est regrettable, mais nous avons, selon le moment, plus ou moins de tolérance à en être consommateurs passifs, et de fait plus ou moins d’impulsion pour une visite de courtoisie. De fait la beu instaure une frontière entre nous, et la distance de générer de la peur d’être jugé. Je mentirais si je disais que nous n’avions, ma compagne et moi, pas également été victimes de ce type de sentiment de temps à autre, relativement à notre position, caricaturable par comparaison en vie bien rangée, trop remplie, relativement confortable et peu ouverte sur le pays. Tout semble couler de source quand nous passons un moment ensemble et l’on envisage alors des retrouvailles rapides autour d’un quelconque plat à partager. Le lendemain, pourtant, chacun a repris sa vie, et quelques temps après, il y a fort à parier, que les craintes et les a priori se rappelleront à nous tous…