Moi, citoyen – 19

2 juin 2018

Le bio a bonne presse, mais la presse semble ne pas percuter que les produits bio sont, comme leur dénomination l’indique, les produits de quelque chose, et que cette chose c’est l’agriculture bio. C’est flagrant quand cette presse relaie sans grande distance un des arguments gouvernementaux qui voudrait qu’on n’interdise pas le glyphosate sous trois ans au prétexte qu’il n’y a pas encore d’alternatives à son usage… Alors même que l’agriculture biologique parvient à s’en passer. La scélérate FNSEA est à la manœuvre – pour le compte des industriels du secteur – qui fait tout pour contrarier la prise de conscience populaire et les nécessaires actions politiques à même de braquer les projecteurs sur toutes les autres molécules dégueulasses qu’on ose répandre dans les cultures et la nature, envers et contre toute éco-logique en phase avec la conscientisation à l’œuvre aujourd’hui.

« Faisons confiance aux agriculteurs » ânone le gouvernement, se posant en figure paternelle compréhensive pour se justifier de ne pas avoir légiféré sur la question. Chiche pour la confiance alors, et mort aux lois, police nulle part, amour pour tous, anarchie douce ? Non, pour les choses sérieuses, l’État veille… Mais ici il n’est question que de la nature (c’est à dire tout – ou presque -, c’est-à-dire nous, à qui le dites-vous ?).

Auteur : zazar

Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.