28 mai 2018
Aux vovos qui débarquent, il nous faut présenter leur logement à l’étage du bâtiment agricole, au-dessus des ânes et des moutons, et notamment les toilettes sèches qu’ils vont devoir utiliser. Il nous faut tout de suite leur parler caca, pipi, odeurs (dues au liquide principalement ; pour moins d’odeurs quand il fait chaud, préférer uriner dehors – pas sur la tête des ânes si vous le faites depuis le balcon)… On ne fait guère mieux en vérité pour jauger du niveau de sensibilisation des gens sur la question, pour estimer les limites qu’il y aura à (essayer peut-être de) se donner dans le langage et sur certains sujets pour ne pas trop les bousculer, choquer, froisser. Ainsi voilà, comme qui dirait, une bonne entrée en matières.
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
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