Moi, citoyen – 16

29 avril 2018

Dans le documentaire TV sur les Cévennes dont tout le monde me parle en ce moment, je découvre le portrait d’une transmission paysanne proche de celle que j’ai vécue. À la sempiternelle question posée à certains parents sur la fierté qu’il y aurait à voir leurs enfants reprendre leur activité, ce père-là se dit simplement heureux et ajoute en substance que la fierté est un sentiment qui lui semblerait déplacé en la matière… Et que plus largement ce légitime orgueil (définition Larousse, 1999) gagnerait à être troqué plus régulièrement contre une humilité on ne peut plus légitime, et qui est surtout un irremplaçable préliminaire à des relations humaines saines et sereines.

Auteur : zazar

Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.