Le pays – 9

15 avril 2018

Il en a déjà beaucoup à dire sur un peu tout le monde, cet agriculteur, installé depuis deux ans dans le coin. Et notamment sur « ceux qui se plaignent des sangliers mais leur offrent le gîte en laissant les ronciers envahir leur terrain »… Sur « ceux qui ne veulent pas qu’on touche à la moindre aiguille d’un pin »…

Lui, il débroussaille ! Lui, il déboise !

Ça, il déboise ! Sans méchanceté, mais sans trop peser ses mots alors qu’on se connaît à peine. Il semble jouer son intégration au pays par la valeur travail principalement. Rien ne dit qu’il ait tort, c’est un atout de taille. Rien ne dit non plus que cela suffise s’il fanfaronne trop.

Auteur : zazar

Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.