15 avril 2018
Le loup n’est pas chez nous, du moins officiellement. Mais les rumeurs…
Ce gars du coin par intermittence qui s’est fait une spécialité de l’observation du lupidé, de l’étude de son cas, lui, l’affirme : il est bien là, des empreintes le confirment, et il a attaqué, déjà, un veau, un bélier et un chien de berger. Sans doute habitué à susciter du doute et de la perplexité, notamment auprès des autorités compétentes, le spécialiste est d’un abord difficile, semble contrarié de répondre aux questions, le fait finalement avec nervosité, comme s’il devait se justifier de son avis et de ses observations… Et il l’écrit, dans les premières pages d’un livre qui vient de paraître, avec une suffisance maladroite qui n’aide pas à lui témoigner de la confiance. Quand la personnalité du bonhomme vient parasiter le propos, je m’en trouve un peu embarrassé. Et quand il affirme qu’il faut capturer l’animal qui attaque les animaux d’élevage, le laisser mariner dans son stress – et qu’il communique alors cette peur à ses congénères par l’odeur de ses excréments -, puis le relâcher pour le voir guéri dans la plupart des cas de ses velléités en matière de prédation sur les troupeaux, je voudrais croire la chose sur parole… Il dit que cela se pratique avec succès aux États-Unis, mais les États-Unis ne sont pas la France. Il déplore que l’on fasse peu de cas de ses arguments au gouvernement, mais comment les leur communique-t-il ?
C’est un sujet qui déchaîne les passions, et bien de la perplexité quand, comme dans mon cas, cela ne porte pas à conséquence sur le quotidien. (Si un jour mes quelques moutons ne devaient plus pouvoir paître tranquillement, cela ne bouleverserait pas beaucoup mon activité.)