Dans le futur – 1

5 avril 2018

Deux clans se forment chez les sangliers. La première de ces deux tribus pactise avec les humains pour ne plus avoir à redouter de battues traumatisantes ou fatales. La deuxième tribu est persécutée de plus belle. Qu’un paysan ait à creuser une tranchée pour y enterrer du grillage, et il peut compter sur des groins alliés pour l’y aider considérablement. Leur aide à la confection d’une clôture destinée à arrêter leurs frères ennemis est très appréciée des humains. Il peut être demandé également aux sangliers de travailler superficiellement le sol des parcelles cultivables, ou, plus en profondeur, celui d’un terrain envahi par les fougères. Satisfaits de ces bonnes relations, certains humains n’hésitent plus à faire fi de la barrière des espèces et à exiger des droits proches des leurs pour ces partenaires à poils qui ont su se rendre aimables.

Auteur : zazar

Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.