30 mars 2018
Mais tout de même, j’aime les gens ! L’humanité me passionne, me touche. Il y a juste que, sur la base de cet amour, je ne supporte que peu mon incapacité à faire fi de la couche superficielle de banalité – ou de sa banale excentricité, c’est pareil – des personnes que je croise. Aussi m’est-il vital de vivre baigné des regards d’artistes raconteurs qui en disent parfois autant ou plus sur eux que sur ce dont ils se font les témoins. Et comme ma vie est la première histoire que je me raconte, j’en viens finalement à reconnaître que les personnages secondaires qui la peuplent sont tout ce qu’il y a de plus riche et diversifié. De loin, je les aime beaucoup, ceux que j’ai tant de mal à côtoyer en toute simplicité.
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
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