Ma vie d’élu – 8

18 février 2018

Ma vie d’élu qui s’apprête à rater une deuxième réunion consécutive, et quand on sait que les réunions arrivent à un ou deux mois d’intervalle… Ma vie d’élu pas là.

Ma vie d’élu qui a demandé à obtenir les documents relatifs à l’ordre du jour pour se faire un avis sur les choses néanmoins, et qui sait pertinemment qu’on ne lui transmettra rien. Ma vie d’élu qui attend la fin de son mandat avec impatience.

Ma vie d’élu qui rêve de s’associer à des personnes choisies pour, lors des prochaines élections, monter une liste de type collégial qui implique les citoyens dans les prises de décision, sur le modèle de la fameuse mairie de Saillans dans la Drôme. Ma vie d’élu qui ne se sent pas les épaules pour initier un tel mouvement ni affronter les conséquences de sa trahison envers l’équipe actuelle (dont un noyau fera sans doute à nouveau liste commune dans deux ans ; ainsi se renouvelle au compte-gouttes la classe politique locale d’une commune de deux cents âmes).

Ma vie d’écrivain novice qui culpabilise de donner à lire en cette rubrique bien peu de choses consistantes… Mais qui espère qu’en creux se dessine néanmoins une situation, un contexte, et que mon portrait impressionniste qu’est ce journal paysan s’en trouve un peu enrichi.

Auteur : zazar

Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.