27 janvier 2018
Ce dont on ne se prive pas en vacances : le poisson frais et la bière artisanale, ce serait dommage de passer à côté ; l’envie de mascara soudaine de ma compagne, une fantaisie ; quelques coups à boire au troquet du coin et quelques crêpes au resto à l’angle ; des folies en friperies haut de gamme… La note est vite salée, j’aurais pu m’en douter.
En fait je mets des chiffres sur ce que je ne faisais que pressentir, relativement à ce que notre mode de consommation habituel nous coûte plutôt peu. J’ai presque envie de me mettre à fumer pour l’occasion afin que le tableau soit complet. Mais sans aller jusque-là, et sans caricaturer, n’est-il pas temps d’opposer aux sempiternels « le bio c’est cher » quelques nuances salvatrices quant au pouvoir des légumineuses et de l’imagination ? N’est-il pas temps de voir en face que se faire du bien sans se ruiner c’est d’abord une question d’éducation et de culture ? Qu’est-ce qu’elle en dit notre Éducation, celle qu’on dit Nationale ? Et la Culture, celle du ministère dédié, qu’est-ce qu’elle en dit ? Sans doute qu’elle a des chats plus nobles à fouetter et surtout rien à prêcher…
Alors les marchands récupèrent le sujet, et prêchent, eux, sans se gêner, mais toujours pour leur paroisse, et avec toute la malhonnêteté créative dont ils ont le secret.