3 décembre 2017
Repousser les activités au lendemain, à la semaine prochaine, au mois suivant.
Se demander quels arbres j’abattrai cet hiver.
Ne pas savoir ce que j’ai pu faire depuis quatre heures devant l’ordinateur, comment j’ai pu passer autant de temps à rédiger une babiole.
Rangouiller, travaillasser, ne pas mettre de réveil, s’étonner tous les jours de la vitesse à laquelle la nuit arrive.
Savourer les premières températures négatives (enfin un truc qui pique et qui ne donne pas d’hémorroïdes) et la chaleur du dedans par contraste.
Regoûter aux arbouses, petits fruits sauvages d’hiver dont personne ne fait rien, et se surprendre à les aimer quand même un peu.
Se faire des orgies de kakis (quand ils mûrissent, ça n’attend pas), eux aussi ignorés de la majorité des gens (quand ce n’est pas méprisés), et auxquels je voue pour ma part une passion sans bornes.
Se demander quelle est la poule qui mange ses œufs.
Prendre un peu confiance en ma capacité à chanter par le biais d’une fin de semaine de stage.
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
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