17 novembre 2017
La démission récente d’une conseillère municipale (qui en appelle à des problèmes personnels comme justification) plonge le Conseil dans la perplexité en ce début de réunion. Moi je me demande à quel point cette perplexité est feinte. Personne ne se sent-il donc jamais inutile, impuissant, trop occupé par ailleurs pour bien faire son travail ? Personne ne déplore-t-il donc les difficultés de communication entre nous ? Personne ne rêve d’envoyer tout balader pour consacrer son esprit à des choses plus futiles, plus agréables, plus constructives ? Je tente de faire part à l’assemblée de ce en quoi la démarche de la démissionnaire peut être compréhensible et j’ai l’impression, comme souvent, de parler une langue étrangère, de m’adresser à un groupe de zombies, dans le cerveau en bouillie desquels mes mots n’ont aucune chance de trouver la moindre résonance.
Vient ensuite l’hommage appuyé au boulot de l’ex-conseillère par une personne qui a plutôt pour habitude de donner dans la critique acariâtre, et qui je le crains ne lui a rien dit de tout cela en face. Les compliments ou remerciements des uns et des autres que j’ai pu lire ou entendre depuis le début de ce mandat se comptent sans doute sur les doigts d’une main, et on se demande pourquoi certains démissionnent…