24 octobre 2017
À ma compagne, qui s’étonnait qu’on n’ait pas encore entendu de battue depuis l’ouverture de la chasse, le chasseur croisé au village, répondit que la raison en était qu’on leur avait demandé de ne pas exercer leur activité près de chez nous. Et, de fait, on leur avait demandé de bien vouloir ne pas le faire pendant les deux dernières semaines d’août, aux alentours de notre domaine, période à laquelle on accueille encore des campeurs. Jugeons que depuis lors ils nous punissent sans doute, en ne venant pas dégommer les sangliers de notre vallon, d’avoir osé formuler une demande, osé envisager une limite à leur toute puissance locale. Heureusement nous sommes moins punis qu’eux, qui perdent un terrain de jeu, tandis que pour nous, des clôtures efficaces seront toujours préférables à toutes les battues du monde, qui ne suffisent pas à endiguer la prolifération de ces créatures.
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
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