Activités du moment – 2

22 octobre 2017

Faire des conserves de coings, et de tomates, encore, un peu.

Récolter les patates tardives, celles qui donnent tant, qui me réjouissent.

Goûter la dernière choucroute en date.

Ne pas prendre la peine, vu le climat, de chercher des champignons. En chercher et en trouver tout de même un peu, dans un vallon humide.

Convoquer une journée solidaire pour tout arracher aux jardins, mettre paillages et résidus végétaux à composter, rouler les tuyaux en bobines, semer des engrais verts et les enfouir en griffant avec un outil tracté par l’âne.

Annuler la journée solidaire pour cause de pluie qu’on n’attendait plus. Mais qu’à tout prendre, on aurait attendu plus forte et plus longue. Et un jour plus tard.

Organiser un pot de bienvenue pour les nouveaux restaurateurs du village.

Caresser le chaton nouveau, orphelin recueilli dans les jardins. Lui trouver une ressemblance avec feu notre vieille chatte.

Tronçonner et fendre le premier bois de chauffage de la saison. Ne pas encore allumer de feu. Remettre à plus tard l’affûtage de la tronçonneuse.

Filtrer le vin de pêcher des feuilles qui y ont macéré depuis septembre.

Faire venir un vétérinaire pour les blessures aux pattes de l’âne que provoquent les insectes volants. Arriver à maîtriser le grand émotif souffrant, le temps d’une piqûre qui devrait pouvoir le soulager et le rendre à nouveau câlin.

Allumer, enfin, le premier feu de la saison et pester contre cette chaudière et tout le système, bien compliqués, et plus tout à fait en état d’être efficaces, et fort onéreux à remettre sur pied.

Auteur : zazar

Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.