20 octobre 2017
Il m’avait enjoint, le maraîcher, pour ce premier essai au volant d’un tracteur, à rouler illico en troisième. Il a dû avoir peur, lui aussi, quand j’ai failli emboutir une de ses serres à bord de l’engin que je ne maîtrisais pas. Moi, sacrément échaudé, je n’ai plus touché de tracteur avant plusieurs années et en garde une crainte pas complètement infondée – surtout sur les terrains pentus du coin. C’est un souvenir du job d’été de mes 19 ans, en Bretagne, et c’est à l’occasion de ce séjour également que j’ai commencé à réagir aux plants de tomates. Si j’en crois mon homéopathe – qui évoquait ça il y a quelque temps lors d’une de ses sempiternelles explications digressives -, une allergie se déclenche à l’occasion d’un fort stress, et notre organisme en état d’alerte cherche un coupable dans son environnement (comme – tiens ! – un pollen qui passe par là) et le prend en grippe. Jusqu’à se mettre dans tous ses états lorsqu’il le rencontre de nouveau. Moralité : peur de l’accident (et colère contre le paysan) + taille probable de plants de tomates ce jour-là = cas unique d’allergie ? Ouvriers agricoles stressés de tous pays, témoignez-moi de votre expérience !
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
Voir tous les articles par zazar