La pluie, le beau temps – 1

18 septembre 2017

Tous les abrutis conformistes du monde peuvent bien parler de « beau temps » quand le soleil assèche les champs, les rivières, les réserves souterraines au fil des mois sans précipitations dignes de ce nom… Moi, à mon arrivée dans le Jura pour les vacances, je souris à la pluie. C’est peu dire – et pas le moins du monde par esprit de contradiction – que je l’apprécie. Véritablement, et malgré les températures plus qu’automnales, je me sens guérir d’un coup des quatre mois d’aridité qui, me semblait-il à mon départ, commençaient à figer le paysage en un tableau lugubre bien que tout en lumières, dur, désobligeant, presque hostile. Voire angoissant.

Auteur : zazar

Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.