30 août 2017
C’est par acquit de conscience que je fais la chasse aux trous de sangliers dans la clôture du parc des moutons. D’une part, j’aurais beau en rapiécer certains, les sauvages ouvriront toujours de nouveaux passages ; d’autre part il est fort probable que les moutons, tellement habitués à emprunter sans cesse les même chemins – et par là même à délaisser bien des endroits potentiellement nourriciers de leur grand territoire –, ne remarquent jamais qu’il leur est offert là clef en main des possibilités d’escapades affolantes. Tant mieux pour eux, peut-être, qu’un rien affole déjà. Et j’ai beau jeu moi-même, sans doute, de m’en moquer, leur ressemblant un peu sur ces traits de caractère.
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
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