15 juillet 2017
Celles sans qui les salades mandalas maison ne seraient pas ce qu’elles sont, ne feraient pas l’effet qu’elles font.
Les laitues Oreille du diable, Sucrine, Grosse blonde paresseuse, Forelenschluss, Reine des glaces, Cocarde, Craquerelle du midi, dont je vous propose, plutôt que de vous les décrire maladroitement, d’imaginer formes et couleurs, stimulés par leurs noms.
La fleur de courgette, cinq rayons de soleil à la clef. La fleur de bourrache, et son délicat petit goût de poisson. La fleur de cosmos, comme sortie d’un flacon de parfum.
La feuille de capucine a la saveur poivrée de la fleur. Elle la remplace quand celle-ci se fait rare à cause de la chaleur.
La chaleur les fait monter : coriandre et roquette nous proposent alors plutôt leurs fleurs.
La bonne mauve, discrète au palais. La fleur de chou, pourquoi pas. Les fleurs d’onagre et de yucca, si elles le veulent bien. La fleur de bouillon blanc – celle qui vous gratte un peu le gosier – quand il y a pénurie d’autres choses.
La fleur de chicorée, ingrédient rare qu’on n’a pas encore bien compris quand cueillir pour qu’elle ne fane pas d’ici le dîner.
La fleur de calendula, qui fait dire à certains qu’on peut manger ses soucis…
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
Voir tous les articles par zazar