27 juin 2017
France 3 est au village pour parler du multiple rural qui cherche repreneur. Le maire, qui n’a pu être joint qu’au dernier moment, débarque, colérique, et s’en prend à quiconque le croise avant de finir par décharger son fiel sur le jeune homme qui a pris l’initiative d’inviter le journaliste et son caméraman. Le garçon pris a parti réplique à son tour avec virulence devant les reporters, très probablement médusés par la tournure des évènements. Une poignée de citoyens présents le sont assurément. J’en suis, gardant sur la scène une distance teintée d’ironie, mais néanmoins pas très à l’aise dans ce panier de crabes de village. Ainsi, si je m’en tiens à distance la plupart du temps c’est sans doute en partie pour m’éviter au maximum des porte-à-faux entre élus et administrés, n’assumant parfois que peu les décisions prises au sein du Conseil Municipal (ou par le maire sans le Conseil Municipal), et déplorant les jérémiades et les reproches des citoyens égoïstes, paresseux ou idéologiquement suspects.
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
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