25 juin 2017
Il m’interpelle, ce souvenir heureux d’une soirée d’été chaude, du temps où je travaillais ici pour mes parents, quand, seul après le labeur des cultures et de l’accueil, je regardais un film relativement médiocre avec Bruce Willis en buvant une bière plutôt bas de gamme. Il a tout pour m’interpeler par son absence d’envergure, d’implication sociale ou sentimentale, de perspective sociétale… Et à plus forte raison que c’est, pour je ne sais quelle raison, un des premiers qui me vient à l’esprit quand je cherche dans ma mémoire une trace de bonheur.
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
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