Moi, citoyen – 6

21 juin 2017

L’affaire semble entendue, il faudrait, pour être heureux, savoir écouter ses désirs (et leur obéir). Moi, je ne crois pas aux désirs, autrement que comme construction – plus ou moins consciente. Dès lors, avant d’envisager les écouter, il s’agirait d’y croire. Moi, je crois aux occasions avant tout, comme préalable au désir suscité, à l’envie qui naît, au besoin qui se crée, au projet qui prend forme, notions toutes également valables suivant le contexte, et que certains, cherchant le clivage, opposent pourtant. Moi je crois que l’attention portée aux occasions déplace la question du désir, replace celle de la richesse sous un éclairage moins futile, nous rend créatifs et ainsi sans doute plus attentifs à nous-mêmes fabriquer de l’occasion pour autrui. Mais c’est une forme de travail, et qui n’a de sens, qui n’est constructif, qui voit loin, que s’il implique les autres. L’affaire est entendue, pour la recette toute faite, une fois de plus, on repassera.

Auteur : zazar

Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.