25 mai 2017
Mais gardons une once d’amour-propre, et la tête froide : ma richesse en est une qui, contrairement à celle liée à la monnaie (néfaste pour les écosystèmes, éventuellement pour l’économie), ne fait de tort à personne. Et même bien au contraire, puisque d’autres que moi ont le loisir d’en profiter périodiquement (vacanciers, famille, amis, voyageurs volontaires sur les fermes bio…) en demeurant un moment sur le lieu. C’est une médaille qui a son revers dans la somme de travail exigée ou – parce qu’il y a encore bien pire ailleurs à ce propos – aux risques pour l’avenir que fait notamment courir au lieu une possible restriction de l’accès à l’eau par les autorités compétentes. Lieu et activités sont intimement liés, et liés à cela, et ma vie ici aussi naturellement. Et les projets d’avenir également, cela compliquant toute hypothèse d’association avec quelqu’un pour agrandissement, contagion de la beauté, de la verdure, de l’humus porteur de vie aux environs, et relative diversification des activités dans un objectif de complémentarité et de partage au quotidien. Chose dont j’ai besoin, même si l’idée de partager mon grand terrain de jeu et de rêveries avec d’autres a tout pour me terroriser (et ma terreur de se satisfaire quelque part des barrières dressées devant le changement).