3 mai 2017
Ils sont drôles, ces gens du coin. Ces gens qu’on sait chasseurs par exemple, ou juste pas de notre monde, mais avec qui l’on peut parler au détour d’un chemin avec le sentiment qu’il ne manque pas grand-chose au fond pour s’entendre sur l’essentiel, ou qu’en tout cas le respect mutuel est prégnant. Et puis on les recroise, ils sont avec un autre, des autres. D’autres avec qui l’on pourrait sans doute également avoir le même rapport en tête à tête. Mais là, pourtant, tout change, nos bonshommes se renferment : voix obstruées, regards fuyants, mains molles, plus de familiarité qui tienne, étanchéité des mondes. Voilà. Ils sont drôles.
Auteur : zazar
Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.
Voir tous les articles par zazar