Moi, citoyen – 2

19 avril 2017

Il faudrait donc appeler cela de la communication ? Toutes ces réponses à côté de la plaque, tous ces bottages en touche. Il faudrait donc se satisfaire de ces échanges d’informations biaisés, fuyants, évasifs, partiaux ? Au moins, quand j’écris (à mon sous-préfet, mon Conseil Municipal, la MSA*, la correspondante pour les élus chez Orange, le cinéma, tel fournisseur de matériel espagnol, tel membre de tel groupe, association, collectif…) pour bien choisir mes mots, faire le tour de ma pensée… Au moins quand j’écris, et que je n’ai pas de réponse, tout n’est-il pas plus clair ? Le mépris, la lâcheté, la peur, l’abus de pouvoir, l’absence d’empathie, le classement de mon cas au bas d’une échelle toute subjective, le respect aveugle du protocole que ça révèle n’en sont pas moins difficiles à avaler, mais on aurait presque envie de remercier pour la franchise du geste.

Auteur : zazar

Après des études dédiées à l’illustration et quelques années de pratique de la bande dessinée, je me réinstalle fin 2008 sur la petite ferme écolo (en AB et sous mention Nature et Progrès) où j’ai grandi, dans les Cévennes. Mes parents y avaient élu domicile en 1973, achetant alors une ruine et un terrain envahi par les pins. 40 ans plus tard, ils peuvent me léguer un lieu habitable, vivant, agréable… Une petite oasis de verdure isolée au cœur d’une forêt plutôt aride, et un outil de travail efficient – quoiqu’un peu brinquebalant. Ainsi, en 2013, je reprends officiellement l’activité agricole de mes illustres géniteurs qui ont déménagé dans la bourgade avec services la plus proche. Je suis accompagné par ma compagne dans nos activités de cultures (fruits et légumes), de petit élevage, de valorisation de ces productions en cuisine (dans des foires bio et à la ferme) et d’Accueil Paysan en camping et chambres. Une bande dessinée dédiée à nos premières années paysannes, le « Carnet de Cambrousse », est à paraître. Le JOURNAL PAYSAN, lui, tout de texte, et sans doute plus intime, prend la suite de la BD, mais peut s’appréhender sans l’avoir lue. J’ai 37 ans quand je le démarre, le 8 avril 2017.